Baisse continue des prix de l’immobilier : est-ce bon signe ?

Que les prix de l’immobilier sont largement surévalués en France, chacun s’en rend compte au quotidien. Le prix du logement à Paris est totalement exorbitant depuis un bon moment. En province la situation est un peu moins inquiétante, mais certaines zones n’en demeurent pas moins très chères (comme l’hypercentre à Toulouse). Rassurez- vous, l’indice INSEE/notaires enregistre ce mois encore une baisse généralisée des prix de l’immobilier en France. Mais devant ce phénomène, la question se pose : est-ce bon signe ?

Une diminution générale des prix de l’immobilier

Les chiffres sont catégoriques : il y a bien une diminution globale des prix de l’immobilier français. Ainsi au troisième trimestre 2013, les notaires enregistrent une baisse de 1,2% du prix de vente des appartements par rapport au troisième trimestre 2012. En ce qui concerne les maisons, la baisse est encore plus forte : -1,6% en un an.

Le graphique ci-dessous nous permet de voir que cette baisse globale est continue depuis le 2ème trimestre 2012. On constate dans le même temps, cependant, que la diminution des prix – toujours d’actualité – est de moins en moins importante.

 

variations prix immobilier INSEE notaires

Une conjoncture économique difficile

Le prix des biens immobiliers est largement surévalué en France. Les études le prouvant abondent en ce sens. Néanmoins, la baisse des prix, bien que nécessaire, cache en fait un important dysfonctionnement du marché de l’immobilier français.

L’explication des notaires : « Au-delà des volumes de ventes, les notaires observent dans leur activité quotidienne un marché encore figé et difficile, où les aspirations des vendeurs ne sont toujours pas en phase avec les capacités financières des acquéreurs, où les financements sont particulièrement difficiles à trouver. Et l’offre et la demande peinent toujours à se rencontrer. »

Autrement dit : les prix baissent parce que les acheteurs n’ont pas les moyens d’acquérir des biens aux prix proposés par les vendeurs. Une situation qui en dit long sur les difficultés de financement des ménages français en ces temps de crise…

Source : INSEE/notaires, Capital.