L’Etat se porte caution pour les étudiants isolés

La mise en place d’un nouveau dispositif d’aide au logement pour les étudiants isolés vient d’être annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso. L’Etat pourra se porter caution pour les étudiants incapables de proposer une personne se portant caution pour eux lors de la location d’un logement.

L’Etat, caution solidaire des étudiants

Le dispositif devrait aider les étudiants esseulés, sans famille ou presque, ou encore coupés de celle-ci, ainsi que les étudiants étrangers. Le dispositif concerne les étudiants qui ne sont pas salariés ni boursiers. Il touche s’adresse donc non pas aux plus modestes (les boursiers), mais bien à ceux qui sont les plus isolés.

En contrepartie de ce soutien, une participation s’élevant à 1,5% du montant du loyer sera cependant exigée. Pour bénéficier de cette offre, les demandeurs doivent constituer un dossier auprès du CROUS dès la rentrée de septembre 2013. 1500 à 2000 étudiants devraient ainsi bénéficier de ce service cet automne, pour atteindre un nombre de bénéficiaires de croisière évalué à 15 000 à 20 000 pour la rentrée début 2014, d’après les estimations de l’Etat.

Un dispositif déjà critiqué

Même si dans l’ensemble le dispositif est salué par les étudiants et syndicats, les parties prenantes en ont déjà critiqué plusieurs aspects.

En premier lieu, le dispositif ne toucherait qu’1% de la population étudiante. C’est trop peu pour les syndicats étudiants, qui réclament depuis longtemps une caution universelle.

En second lieu, la participation à hauteur de 1,5% est pointée du doigts par les intéressés qui craignent que celle-ci entraîne un appauvrissement des étudiants bénéficiaires. Surtout quand on sait que le poste logement représente de loin la première dépense des étudiants.

Ensuite, les syndicats étudiants craignent également que les bénéficiaires soient écartés par les propriétaires d’une éventuelle location au profit d’un étudiant non bénéficiaire, le second étant apparaissant a priori plus solvable.

Enfin, les services du CROUS se plaignent de l’effet d’engorgement que pourra créer pour eux cette nouvelle demande, sans que de nouveaux moyens humains ou financiers ne leur soit accordés pour la traiter.