Les plaintes liées à l’immobilier locatif en hausse

Le nombre des plaintes émises par les locataires continue d’augmenter. C’est ce que déplore la Confédération Générale du Logement (CGL), d’après son baromètre annuel des plaintes enregistrées. L’association de consommateurs s’attaque aussi vivement au gouvernement, qu’elle juge incapable de solutionner la crise du logement.

La CSG est une association de consommateurs qui lutte pour l’accès au logement pour tous. A l’origine fondée par l’abbé Pierre, elle établit tous les ans un baromètre recensant toutes les plaintes de particuliers qui lui sont adressées par e-mail. La CSG explique que ce sont près de 10 000 courriers qui ont été épluchés, classés par catégorie de plainte pour dresser ce tableau statistique. Ce qui en ressort : le nombre de plaintes est en hausse, et concerne surtout l’immobilier locatif.

L’essentiel des plaintes : les dépôts de garantie et les troubles de la jouissance

La cause première de litige est sans conteste le dépôt de garantie (ou caution). Les plaintes liées aux dépôts de garantie représentent 16% du total des plaintes adressées à la CSG en 2012, contre 15% en 2011. En cause, toujours la même histoire : des propriétaires malhonnêtes (ou vraiment têtes-en-l’air) qui omettent de rembourser le fameux dépôt de garantie à leur locataire lorsque ce dernier quitte leur logement.

Ce sont ensuite les troubles de la jouissance qui constituent la part la plus importante des plaintes recensées en 2012 par la CSG (15% des plaintes en 2012 contre 13% en 2011). Un propriétaire est censé assurer à son locataire des conditions acceptables de jouissance de son bien. Or, de nombreux logements sont loués alors qu’ils présentent des déficiences et vices graves : problèmes d’isolation et d’humidité, fuites, flaques d’eau, courants d’air… Une pratique relativement courante que l’association déplore.

Hausse des plaintes liées aux travaux/réparations et à l’état des lieux

Un autre important sujet de discorde : les travaux et réparations. Elles représentent plus de 9% des requêtes adressées à la CSG en 2012 contre moins de 8% en 2011. La CSG s’attaque ici encore une fois aux propriétaires malhonnêtes qui font faire faire des travaux leur bien immobilier par leurs locataires sans indemniser ces dernier ; ce qui leur permet en toute illégalité de faire gagner de la valeur à leur propriété sans débourser un sou.

Enfin, même si ces plaintes ne représentent encore qu’une portion infime des requêtes reçues (3% environ), la CSG souligne que les plaintes liées à l’état des lieux ont doublé en seulement un an. Pourquoi ces plaintes ? Elles sont généralement la conséquence d’une pratique malhonnête qui consiste à surestimer le bien mis à la location lors de l’état des lieux d’entrée pour ensuite mettre sur la responsabilité du locataire peu vigilent tous les défauts inhérents au bien en question lors de l’état des lieux de sortie. Encore une fois, une manière pour les propriétaires de rejeter la responsabilité des travaux et réparations sur leurs locataires.

 

Un rapport qui vient conforter le projet de loi ALUR de Cécile Duflot, qui s’attaque aux pratiques crapuleuses des propriétaires.