Etat des lieux du crédit immobilier

2,89%. On se souvient de chiffre heureux : c’était en juillet 2013, les taux des crédits immobiliers n’avaient jamais été aussi bas. Depuis lors, les taux ont remonté progressivement. En octobre 2013, le taux moyen des crédits à l’habitat se situe à 3,07% d’après l’observatoire Crédit Logement/CSA.

Retour sur les événements du mois de novembre qui vont influencer le niveau des taux pour la suite…

Depuis juillet, les taux des crédits à l’habitat ont remonté bien tranquillement, ne suscitant pas d’inquiétude particulière chez les professionnels de l’immobilier, ni chez les acheteurs et investisseurs. Deux événements viennent alors brouiller les pistes :

– A la surprise générale, le 7 novembre la BCE (Banque Centrale Européenne) baisse son taux directeur de moitié : il passe de 0,5% à 0,25%. Comme on peut en juger, il s’agit d’un taux extrêmement bas. Ce qui se voulait être plutôt une bonne nouvelle pour les taux des crédits immobiliers : en effet, une baisse des taux de la BCE se répercute en partie par une baisse des taux d’intérêts dans l’ensemble des banques européennes.

Le lendemain (le 8 novembre donc), l’agence de notation américaine Standard & Poors (S&P) décide de dégrader la note attribuée à la France, qui passe de AA+ à AA. C’est la même agence qui avait la première déclassé la France en janvier, en lui enlevant son triple A. L’événement avait à l’époque suscité un vif débat. Enfoncé dans le fatalisme et la morosité du climat financier global, cette nouvelle chute de la crédibilité financière du pays semble cette fois ci plus émouvoir les foules. C’est cependant une mauvaise nouvelle pour l’économie française, qui devrait avoir pour impact d’augmenter le taux des OAT à 10 ans de l’Etat français, valeurs sur lesquelles sont indexés les taux des crédits à l’habitat…

En définitive, les experts de l’immobilier restent prudents quant à révéler la suite de l’évolution des taux des crédits immobiliers pour 2014. Signalons que la situation n’est pas si mauvaise : une hausse brutale ne semble pas être envisageable, et les taux moyens pour l’accession se situent à 3,08% dans le neuf et 3,07% dans l’ancien, ce qui reste extrêmement avantageux. Reste toujours la même question : les acheteurs et investisseurs auront-ils confiance en l’avenir ?